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Mission B - Ensemble, fleurissons la Suisse

L'opération « Mission B » est une réponse à la perte continue de biodiversité. Le plan B pour l’environnement. Chaque seconde, la Suisse perd 0,7 mètre carré d’espace vert. Les insectes meurent, les populations d’oiseaux déclinent.

Le projet commun de SRF, RSI, RTR et RTS a pour but d’encourager durablement la biodiversité en Suisse. Depuis le 20 Mars 2019 et au cours des 18 mois suivant, le projet a pour but de recréer un maximum de surfaces riches en biodiversité, susceptibles d’offrir un habitat pour papillons, oiseaux, abeilles sauvages, lézards et hérissons.

Chaque mètre carré compte

« Mission B » est un projet qui s’adresse à tous : familles, colocations, participants individuels, communes, associations, entreprises et écoles peuvent mettre de la biodiversité dans un jardin, sur un toit plat ou devant une fenêtre. Mais attention : seules les plantes indigènes sont admises, car elles seules sont à même de fournir l’habitat et la nourriture les plus appropriés à la faune de nos contrées.

Rejoignez le mouvement et tissons ensemble, d’un bout à l’autre de la Suisse, un réseau coloré de fleurs, de buissons et d’arbres indigènes : un pot de fleur sur un balcon, un coin du jardin offert à la nature, un pré fleuri à la place d’un gazon anglais ou des arbustes locaux au lieu de thuyas ou de lauriers-cerises. 

 

Rejoindre la communauté et partager informations, conseils et plantations.

Informations complètes sur le projet.


2019 : 30 ans de la Maison de la Nature - Montorge

Du 30 Mars au 03 Novembre 2019, la Maison de la Nature à Montorge fête ses 30 ans avec une exposition sur le thème "La vie en rose".

Télécharger le flyer

 

"Durant cette année de fête, de nombreuses surprises vous attendent ! Un petit film revisitant les 30 dernières années de la Maison de la Nature est présenté dans la dernière salle de l'exposition. On y découvre l'évolution des expositions, les évènements et les moments forts qui ont marqué ce qui était à l'époque une ancienne glacière !

Grâce à une chasse au trésor organisée autour du lac, vous aurez la chance d'apercevoir des créatures fantastiques fondues dans le paysage. Qui a dit qu'à Montorge il n'y avait que des grenouilles, canards ou libellules ?! Le pouvoir de l'imagination vous fera retourner en enfance.

A l'occasion de cette année festive un petit jeu éducatif a été mis au point en guise de souvenir ! Le naturaliste qui sommeille en vous va être confronté à quelques 200 questions tirées de l'ensemble des cahiers pédagogiques édités depuis 2002. Ces défis se déroulent sur un plateau imprimé sur toile, le tout enfermé dans une petite besace de jute. Ce jeu ludique et passionnant est en vente à la Maison de la Nature.

Pour célébrer la fidélité de toutes les classes, la Maison de la Nature met sur pied un grand concours interclasse dès la rentrée scolaire 2019-2020. Les questions sont tirées de l'ensemble des cahiers pédagogiques édités jusqu'à ce jour. De beaux défis en perspective !

Et pour remercier tous les visiteurs et acteurs de la Maison de la Nature, une exposition tout en couleurs a été préparée ! "


Pourquoi vivre avec le loup ?

La Suisse est réputée pour ses beaux paysages, ses montagnes sauvages et sa nature intacte.  S’agit-il d’un mythe identitaire ou d’une réalité ? Le retour naturel du loup sur ses terres d’antan cristallise cette question en faisant ressortir deux conceptions de la nature aux antipodes l’une de l’autre.  Nos espaces naturels doivent-ils être jardinés et entretenus méticuleusement ou sont-ils le lieu pour la « vraie vie sauvage », celle qui échappe –en partie – au contrôle et à la domination de l’être humain ?  Pour les partisans du loup, la nature doit pouvoir évoluer et fluctuer selon ses cycles et les lois de sa propre dynamique. Rapportée au loup, la question est celle de savoir s’il faut le réguler, parce qu’il exerce un impact sur la faune sauvage, lorsqu’il chasse des ongulés, ses proies naturelles ? 

Le loup est un facteur de sélection qui assure à long terme la vitalité des espèces de toute sa chaîne alimentaire, permettant la bonne santé des populations de cerfs, chamois et chevreuils, leur capacité de fuir et d’occuper toutes les surfaces du territoire. C’est lui qui opère la sélection entre les animaux sains et les animaux malades, c’est lui qui élimine les animaux âgés qui ne sont plus utiles au renouvellement de l’espèce. Entre proie et prédateur il existe une co-évolution qui s’influence mutuellement. Lorsque les populations d'ongulés baissent, celles du loup diminuent aussi et ainsi de suite, au rythme des fluctuations naturelles et de la disponibilité en nourriture. Sans la présence du loup, le chamois ne vivrait pas dans les milieux rocheux escarpés et difficiles d’accès; il quitterait ces refuges ardus (perdrait ses adaptations, son pied agile, etc…) et deviendrait un concurrent des cerfs et des chevreuils en forêt avec des conséquences probables pour le milieu forestier et leurs fonctions de protection. Son retour est une chance pour la santé et le rajeunissement de nos forêts. 

On ne connaîtrait pas la faune sauvage sous les formes actuelles, s’il n’y avait pas eu le loup. Sa suppression aurait des effets sur le long terme dans l’évolution du reste de notre faune et de notre écosystème. Il s’agit toutefois de mécanismes lents qui agissent, à notre insu, sur des centaines d’années. 

Partager l’espace avec les autres espèces sauvages, c’est, sur une partie du territoire, laisser faire la nature en faisant confiance à la capacité d’autorégulation de la nature et à notre capacité humaine de nous y adapter. L’élimination du loup au 19e était compréhensible, car la Suisse vivait dans une situation de grande pauvreté, ayant surexploité ses ressources naturelles et en particulier la forêt. Les conditions environnementales et économiques ne sont plus les mêmes aujourd’hui. La progression des forêts, le retour des ongulés et l’augmentation des sangliers sont des facteurs très favorables au loup. Les dégâts que l’on indemnise qui sont causés par le loup sont de même nature que ceux causés par les lièvres, les sangliers, les castors, les chevreuils. Faudrait-il éliminer tous ces animaux parce qu’ils coûtent à la société ? 

En Suisse, la transformation du paysage, l’uniformisation croissante du territoire, la perte de dynamique naturelle et la destruction des milieux ont conduit à un constant appauvrissement biologique de la nature. Malgré quelques succès, l’état général de la biodiversité est mauvais. Le retour naturel du loup figure au nombre de ces succès.  La population du loup en Suisse est encore fragile. Considérer sa présence comme une normalité, le laisser jouer son rôle dans la nature, poursuivre les efforts de cohabitation avec cette espèce est le signe de notre volonté de réconciliation avec la nature.                                              


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