Lutte contre la Renouée dans les gorges du Trient
La renouée du Japon a été́ introduite en 1823 comme plante ornementale et fourragère, la renouée de Sakhaline a suivi en 1863. Ces deux espèces et leur hybride s'échappent facilement des jardins, se naturalisent et forment des populations denses qui sont une menace pour la flore indigène. Malgré leur large amplitude écologique, les trois espèces de renouée colonisent plutôt les abords des cours d'eau. Leurs tiges aériennes, qui meurent en hiver, fragilisent les berges en les exposants à l’érosion.
Dans le cadre de l’autorisation du pompage-turbinage de la centrale de Nant-de-Drance, 12 mesures compensatoires ont été demandées par le WWF Valais et mises en œuvre. Le contrôle et l’éradication de la renouée du Japon dans les gorges du Trient à Salvan en faisait partie.
En 2017, dans le but d’étendre ses actions bénévoles sur le terrain, la section valaisanne a approché Olivier Duckert, biologiste mandaté par Nant-de-Drance, pour lui proposer de l’aide de bénévoles pour l’arrachage mécanique des renouées. En effet, les plantes invasives sont localisées en plusieurs stations au bord du Trient dans les gorges et l’accès y est difficile. La lutte chimique est exclue du fait de la proximité de l’eau. Les renouées et leurs rhizomes arrachés sont accrochés aux arbres environnants hors d’atteinte des crues pour que les plantes sèchent et meurent. En effet, il est impossible d’évacuer les végétaux, que cela soit à dos ou par hélicoptère.
Depuis, chaque année à la fin de l'été, une équipe de bénévoles menée par le GTBiodiversité de la section arrachent à la pioche la renouée sur 2 ou 3 sites. Plusieurs passages dans l’année afin de contrôler ce qui s’y passe. Le constat est que la renouée y pousse toujours abondement, mais moins grosse. Elle s’affaiblit!
