Votations

"Pour un canton du Valais sans grands prédateurs" : 8 raisons de voter NON

  1. ​​​​​Le Valais ne peut pas gérer sa faune sauvage tout seul, dans son coin. En Suisse, la gestion des espèces protégées et des grands prédateurs est réglée par la législation fédérale.
  2. L’initiative ne sert à rien et gaspille l’argent des contribuables valaisans car ses intentions sont inapplicables puisque contraires au droit fédéral et à plusieurs accords internationaux. Son titre trompe les Valaisans en leur faisant croire qu’en cas d’acceptation, les grands prédateurs disparaîtront du canton, ce qui n’est pas possible.
  3. L’initiative est inacceptable car elle s’attaque à la richesse de la faune sauvage valaisanne. Elle vise non seulement des espèces fragiles et protégées comme le lynx, mais aussi d’autres espèces comme le hibou grand-duc ou l’aigle royal, qui sont des emblèmes de la faune alpine.
  4. Le Valais est l’habitat naturel de plusieurs espèces de grands prédateurs depuis la fin des glaciations. Vouloir vivre sans prédateurs est une utopie. En revanche, cohabiter avec eux est tout à fait possible, et sans danger. Pour cela, notre canton doit travailler au développement de solutions pour une meilleure protection des troupeaux en montagne. Or l’initiative n'en propose aucune.
  5. L’écosystème valaisan est unique et chaque espèce y joue un rôle-clé. En particulier les grands carnivores qui, en régulant de manière naturelle les populations de cerfs et de chevreuils, permettent aux forêts de montagne de se renouveler et de garantir leur fonction de protection contre les glissements de terrain, les chutes de pierres et les avalanches.
  6. L’initiative est une très mauvaise publicité pour le Valais. Elle nuit à l’image de notre canton non seulement en Suisse, mais aussi à l’étranger. Au niveau touristique, c'est suicidaire.
  7. L’initiative contient de nombreux et scandaleux vices de forme et de procédure. En raison d’une erreur de traduction, les versions française et allemande des textes soumis aux signataires n'étaient pas identiques. Par ailleurs, le texte d’origine de l’initiative, déclaré irrecevable, a été modifié après le dépôt des signatures.
  8. La phrase « la promotion de la population des grands prédateurs est interdite » est problématique. Sa formulation floue est sujette à une très large interprétation d'un point de vue juridique. Il existe en effet de nombreux moyens de promouvoir des espèces protégées, voire menacées comme le lynx. Prendre publiquement position en faveur des grands prédateurs, par exemple en rédigeant un courrier de lecteur dans un journal, deviendrait illégal. La liberté d’expression serait ainsi gravement menacée. Les efforts de protection des troupeaux, tout comme certains projets de recherche scientifique, seraient assimilables à de la promotion des grands prédateurs et pourraient disparaître.
.hausformat | Webdesign, TYPO3, 3D Animation, Video, Game, Print